Dans les boutiques de notre conscience,
Offerts derrière les vitrines poétiques,
Les mots exposent nos peurs héroïques,
Nos belles amours, nos tristes ambiances.
Ils courent, volent, virent et se posent.
Où ? Là, peu importe ! Ils dérangent,
Ils séduisent, ennuient et se rangent.
A jamais dans notre âme ils déposent
La graine, le germe, la promesse d'avenir.
Fertilisé alors par ces petits vocables,
Notre esprit s'ouvre pour les vies à venir
Et nos yeux décillés par la magie du verbe
Brillent enfin d'une intelligence irrévocable,
Belle moisson aux riches épis liés en gerbes.
L'Ours